Les Happy schools de l'Unesco
- Isabelle Werlen-Eschalier
- 26 juin
- 3 min de lecture
Chez i-We, nous avons la joie et l'honneur d'être en contact avec les équipes de l'Unesco pour les aider à mettre en place le framework des happy schools dans les écoles françaises.
Voici un résumé en français du rapport de l'UNESCO intitulé "Why the world needs happy schools – Global report on happiness in and for learning" (2024):

🎯 Résumé général
Le rapport de l'UNESCO propose une transformation du système éducatif mondial à travers l’initiative Happy Schools. Il démontre que le bonheur à l’école n’est pas un luxe, mais un levier essentiel pour améliorer la qualité des apprentissages, le bien-être des élèves et enseignants, et la résilience des communautés éducatives.
Cette approche repose sur une vision holistique de l’apprentissage, ancrée dans des bases scientifiques, philosophiques et normatives. Elle considère que le bonheur est à la fois un moyen et un objectif de l’éducation. L’initiative repose sur un cadre structuré autour de 4 piliers : les personnes, les processus, les lieux et les principes.
✅ Deux points importants à retenir
1. Un double constat alarmant : crise de l’apprentissage et du bien-être
Le rapport souligne une double crise mondiale : d'une part, des millions d'enfants sont exclus de l’école ou n’apprennent pas efficacement ; d’autre part, la détresse psychologique croissante chez les élèves (anxiété, harcèlement, suicide) et les enseignants (burn-out, départs massifs) met en péril la mission éducative.
L’école, lieu souvent stressant et compétitif, ne permet plus d’épanouir des apprenants curieux ni des enseignants engagés. Le bonheur n’est plus un "bonus", mais une urgence systémique.
2. Le cadre global “Happy Schools” : une réponse structurelle
L’UNESCO propose un modèle international de transformation systémique en 4 piliers :
People (les personnes) : favoriser les relations positives, le bien-être socio-émotionnel et les attitudes constructives.
Process (les processus) : réinventer les pédagogies, les curricula et les évaluations autour de l’engagement, la joie et la créativité.
Place (les lieux) : repenser les espaces physiques et numériques pour qu’ils soient inclusifs, sûrs et stimulants.
Principles (les principes) : promouvoir des valeurs comme la confiance, l’inclusion et l’autonomisation dans toute la communauté scolaire.
Ce cadre n'impose pas de modèle unique, mais offre des repères adaptables aux contextes nationaux et locaux.
🎯 Quel est le référentiel de compétences sur lequel s'adossent les "Happy Schools" ?
Le rapport ne propose pas un référentiel figé comme DigComp ou EntreComp, mais il décrit un cadre de transformation éducative destiné à former des individus capables de s’épanouir, d’apprendre tout au long de leur vie, et de contribuer à des sociétés justes et durables.
Il vise à développer des compétences holistiques, regroupées implicitement en trois grandes catégories :
Compétences socio-émotionnelles et relationnelles : empathie, coopération, communication, régulation émotionnelle, résilience, confiance, inclusion.
Compétences cognitives et métacognitives : curiosité, pensée critique, créativité, apprentissage par l’expérimentation, capacité à se fixer des objectifs.
Compétences de citoyenneté et de contribution : autonomie, responsabilité, engagement éthique, conscience environnementale, esprit communautaire.
Ces compétences ne sont pas "ajoutées" aux savoirs, elles sont les conditions mêmes d’un apprentissage durable et significatif.
👤 Qui est le persona éducatif de demain, tel que dessiné par l'UNESCO dans ce rapport ?
🌱 Le "Learner-Flourisher"
Un individu qui :
apprend à être bien avec lui-même, les autres, et le monde,
est acteur de ses apprentissages,
conjugue compétence et conscience,
est prêt à s’adapter à un monde incertain,
ne sépare pas performance et bien-être,
participe à une société résiliente, collaborative et équitable.
C’est un être :
curieux, empathique, engagé, critique, créatif, et capable de joie.
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